Die Leinenweber Stoffe aus reinem Leinen

Petite histoire culturelle du lin



Le lin est la plus ancienne des plantes utilitaires et la toile de lin le plus ancien textile du monde.
Les Égyptiens nommaient la toile de lin « lumière de lune tissée » à cause de sa beauté particulière. Moins poétique, mais très significative est son appellation en latin : "linum usitatissimum" – le lin extrêmement utilitaire. Les premières traces de son utilisation remontent à 8000 ans av. J.Ch. Son origine est la Haute Asie, d´où il sera propagé dans l´Inde et la Chine et vers l´Ouest en Égypte puis en Europe.

Au niveau de sa culture et de sa transformation, le lin est plus respectueux de l´environnement que toute autre fibre textile. Actuellement on distingue deux cultures différentes – le lin textile pour les fibres contenues dans sa tige (à la périphérie sous l´écorce) pour filature et tissage (les parties pailleuses ou étoupes seront utilisées en corderie) et le lin pour son huile contenue dans les graines (comme aliment comestible pour l´homme et les animaux d´élevage, utilisée aussi en médecine mais aussi en huile, peinture, vernis (les petits fragments du centre des tiges, les anas, sont un composant des panneaux d´aggloméré pour menuiserie ou combustion).

L´homme a depuis toujours aimé et estimé le lin à sa juste valeur, particulièrement à cause de son usage très diversifié – comparable peut-être juste avec le rôle que joue le bambou dans les pays asiatiques.

Adalbert Stifter s´est ainsi aussi enthousiasmé à la vue des champs de lin en fleurs de son pays natal :

     « Le lin est un ami de l´homme,
     cette plante aime l´homme.
     Je sais maintenant que c´est ainsi.“

La culture du lin en Égypte remonte au moins à 5000 ans av. J.Ch. Des représentations de cette époque montrent comme activités cérémonielles le parcours de la récolte et de la transformation du lin : fauchage, rouissage, teillage etc … Les momies étaient enveloppées dans des bandes de toile de lin (matériau alors presque imputrescible !) et les vêtements des vivants et en particulier les vêtements de culte des prêtres étaient en lin, le lin étant considéré comme symbole de pureté.

Ce symbolisme a peut-être son origine, non seulement dans l´extrême et étrange résistance de sa tige contre les intempéries, mais surtout à cause de l´expérience résultant de la sensation de perméabilité pour la respiration de la peau, et de sa couleur d´un blanc éclatant que l´on obtient d´un lin blanchi.

Dans les métamorphoses d´Ovide, la déesse égyptienne Isis est appelée „dea linigera“, la déesse du lin. Les « linigeri » étaient ainsi les prêtres du culte d´Isis dans la Rome antique. Le mot linge en est également dérivé.

Des techniques ont été très vite inventées, qui permirent de tisser la fibre robuste du lin très serrée. La ville étrusque Tarquinii livre, 500 ans av. J.Ch. , des toiles de lin résistantes aux tempêtes pour le voilage de la flotte romaine. Des toiles, particulièrement épaisses et tissées serrées, trempées dans l´huile de lin et durcies par l´oxydation à l´air, ont été utilisées par les Étrusques comme carapace de combat.

Avec ce même procédé, on fabriqua aussi des récipients servant de verres !

La culture du lin en France, en Belgique et en Flandres, aujourd´hui encore florissante, remonte à une tradition de longue date : déjà Plinius qualifiait toute la Gaule, y compris les habitants celtes des Pays-Bas, de « tissant le lin ». La préférence de Charlemagne pour le lin est légendaire. Dans la légende on trouve une Dame Holle comme fileuse et patronne de la culture du lin.

Le lin a joué un rôle important au Moyen-Âge. La toile de lin était un objet de commerce précieux et important. L´industrie de transformation de la plante de lin connut une apogée – en Silésie, Westphalie, Alsace, Pays Souabe …

La richesse de la dynastie des Fugger à Augsbourg est fondée sur le commerce du lin.

Au XIXéme siècle, le lin était encore cultivé en grandes quantités sur les hauteurs pluvieuses du Jura Souabe, généralement de petites entreprises familiales campagnardes qui transformaient le lin, elles-mêmes et pour leurs besoins, en toiles particulièrement appréciées et fort utilisées.

La culture du lin a régressé en Europe de l´Ouest à cause de l´avènement de l´époque industrielle. Le travail manuel, artisanal que demande la culture et la transformation du lin, devient chère, et avec l´ascension rapide de l´industrie du coton et plus tard des fibres synthétiques, le lin et sa production sont réduits et repoussés. Ses qualités tombent un peu dans l´oubli et finalement il devient très difficile de se procurer du lin.

Depuis quelques années seulement, on redécouvre le lin et aujourd´hui il connaît une vraie renaissance. Un nouveau sentiment pour la qualité de vie et pour les conséquences de la culture et de l´industrie transformatrice sur l´environnement, ont permis de redécouvrir les qualités bienfaisantes du lin.

Ces qualités se retrouvent dès le début de la culture de la plante. Le lin s´épanouit sur des sols pauvres et n´a pratiquement pas besoin – même pour la culture conventionnelle – ou d´infiniment peu d´engrais et réagit spontanément à des doses trop élevées par une fibre de qualité moindre.
La monoculture avec ses conséquences négatives pour l´environnement – qualité du sol et monde animal – est exclue à priori par la constitution même de la plante : après 2 ans de culture du lin sur un même champ, le sol se « fatigue » du lin et réclame une pause de 7 ans avant que l´on ne puisse de nouveau y cultiver du lin.
La culture ne nécessite aucun herbicide, sauf dans les cas urgents de contamination mycosite. La séparation des fibres périphériques, sous l´écorce de la tige, ne demande aucun produit chimique. Elle se fait, ou bien traditionnellement sur le sol, après l´arrachage – et le rouissage à terre, grâce à l´action des micro-organismes (champignons et bactéries) – ou par un processus moderne à vapeur à haute pression.

Le blanchissage s´effectue aujourd´hui, non plus au chlor mais au moyen d´un procédé à base d´hydrogène-peroxyd, moins nocif pour l´environnement. Nous essayons d´éviter toute chimie, c´est la raison pour laquelle nous proposons des tissus aux couleurs natures et le moins possible de tissus trop blanchis, ce qui ne peut tout à fait être éviter.

La qualité d´autres tissus est, dans une dernière étape de la fabrication industrielle des tissus, « ennoblie », habituellement sous l´influence de produits chimiques que le consommateur aura à supporter « à fleur de peau ». Pour obtenir le caractère spécial au lin, il suffit d´un traitement thermique mécanique qui lui donne cet aspect maniable, souple et volumineux.

Notre petite entreprise est née d´une préférence toute personnelle pour le lin. « Cette plante veut du bien à l´homme, nous savons qu´il en est ainsi » !

Que cet écrit gagne de nouveaux adeptes, amis du lin, qui sauront apprécier sa valeur pour l´homme et la nature, son esthétique noble et simple à la fois … et l´introduiront – au-delà de toute mode – dans leur habitat et leurs armoires ! Pour d´autres informations sur le lin www.flachs.de

 

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